Tube Jefferies

L'avantage d'un vaisseau neuf, c'est que la poussière et d'autre substances n'ont pas encore eut le temps de s'installer. Elle n'avait vu des conduits aussi propre qu'a l'académie.

Ils progressèrent rapidement, l'enseigne qui avait alerté Ann grimpant devant elle. De longues minutes plus tard, ils accédèrent au niveau qui les intéressaient et purent enfin se redresser. Devant eux, les bobines toutes neuves s'alignait sur la longueur de la nacelle, soit environ 200 mètres.

- On se divise le travail ? Je vais au fond et reviens vers vous?

Si elle n’émettait pas d'avis contraire, il se se rendrait rapidement à l'autre bout et commencerai à scanner avec son tricordeur chaque bobines, une a une.

Ann acquiesça et laissa son collègue officier aller à l’autre bout de la nacelle. Un peu contorsionnée dans l’espace étroit du tube Jeffries, elle mit en marche son tricordeur et commença à analyser les bobines, une à une, en partant de son extrémité jusqu’à rejoindre l’enseigne. Ca pouvait paraître fastidieux, mais ça lui faisait du bien de faire un peu de vrai boulot d’ingénieur après avoir eu à gérer les relations avec le méprisant chef de chantier.

Le travail commença lentement. Il fallait tester chaque bobine une a une. Au rythme d'une trentaine de secondes par élément, ils en avait pour une bonne heure, à deux.

Ils n'en eurent pas le temps. Quelques minutes après avoir commencé, l'éclairage changea de couleur et une alerte tonitruante résonna :

- Alerte de confinement ! Perte d'intégrité du réacteur dans 6 minutes, évacuation immédiates !

L'une des pires craintes de l'ingénieurs. Si le confinement de la réaction matière / antimatiere se produisait, le vaisseau exploserait instantanément, et le chantier autour d'eux également.
Mais leur situation était encore pire. Il leur fallait faire tout le chemin retour si il voulait avoir une chance d’être téléporté, le champs magnétiques des nacelles empêchant toute localisation précise. Sans compter que les nacelles allaient automatiquement se remplir de plasma automatiquement pour retarder l'explosion.

Et si Ann était pres de la sortie, son collègue était à l'autre bout !

Les choses tournaient mal, très mal. Ann se mit à hurler sur son collègue enseigne.

- Lâchez tout et courrez !

Elle hurlerait jusqu’à ce que l’officier la suive. Une fois qu’il l’aurait rejointe, elle se mettrait à courir aussi vite que ses jambes le lui permettraient pour retourner en salle des machines, là où l’évacuation pourrait avoir lieu. Ann donnerait ensuite de la voix pour que tout le personnel présent se fasse téléporter aussi vite que possible. Quant à elle, elle n’avait pas l’intention de quitter le vaisseau avant la dernière seconde. Elle voulait comprendre comment le confinement de l’antimatière avait pu atteindre un seuil critique aussi rapidement alors que tous les signaux étaient normaux quelques minutes auparavant.

Le collègue d'Ann avait compris la situation périlleuse dans laquelle il était et les encouragements du chef ingénieur n'était pas forcement nécessaire.

Alors qu'elle même repartait en sens inverse du chemin emprunté quelques minutes plus tôt, elle l'entendait derrière elle avancer en soufflant.

Simultanément, son esprit tournait à toute vitesse. Cette situation n'était pas logique. Les paramètres qu'elle avait consulté dans la salle des machines étaient normaux et sauf défaut majeur de conception, les sécurités du réacteur auraient du intervenir.

Elle passa l'écoutille qui lui ferait quitter la nacelle en soupirant. Derrière elle, l'enseigne allait s'engager à son tour lorsque un champ de force de protection les sépara. Il regarda une seconde la jeune femme, les yeux agrandi de terreur avant que le flot de plasma envahisse le conduit, dispersant ses molécules le long du conduit EPS.

=> Salle des machines.